L’irruption d’un rhinocéros en liberté dans les rues d’une petite ville commence par susciter l’amusement. Mais une épidémie de « rhinocérite », déformant peu à peu les corps et les esprits, s’abat bientôt sur les habitants. Un seul homme, Bérenger, s’efforce de résister à cette marée montante : « Je ne capitule pas ! » se persuade-t-il.
Avec son talent habituel, Ionesco manie l’absurde, le comique et le tragique. Il y ajoute une réflexion sur l’Histoire : créée en 1959, la pièce dénonce toute forme de totalitarisme – du fascisme au stalinisme –, l’animal incarnant le fanatisme qui « défigure les gens et les déshumanise ».